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Sara Badr Schmidt, artiste plasticienne née à Stockholm. Suédoise et libanaise, elle a vécu entre le Liban, la France et la Suède. Elle vit et travaille actuellement à Paris. 

Son approche est poétique et inclusive, afin de susciter émotions et questionnement. Rendre le spectateur acteur, en annulant la frontière entre l’œuvre et l’individu, que ce soit par le biais d’installations immersives lors d’expositions ou d’œuvres fonctionnelles avec lesquelles une appropriation s’établit. Dans son travail, les différents sens, que ce soit la vue, le toucher ou l’ouïe sont souvent sollicités. 

Ses idées s’expriment essentiellement dans des peintures, photographies, vidéos et œuvres fonctionnelles. Son travail a été présenté à Paris, Beyrouth, Milan et New York. Ses œuvres font l’objet d’une réflexion sur l’impact des frontières géographiques et sur la relation de l’homme face à son environnement. De part leur utilisation, les œuvres fonctionnelles quant à elles concrétisent son désir de ramener l’art dans notre quotidien, le transformant en une expérience sensorielle.

« Prenez deux univers totalement étrangers l’un à l’autre, les contes d’Andersen et les guerres qui ravagent le Moyen Orient et cherchez leurs connections possibles. A priori il n’y en a aucune. Mais Sara Badr Schmidt est une artiste qui établit des connexions là ou le commun des mortels ne voit que des murs ou des frontières… Sara Badr Schmidt a fait ici un choix esthétique paradoxal : représenter la violence par la douceur, le rouge du sang par le bleu du ciel, la pluie des obus par le vol des oiseaux. Elle ne rivalise pas comme tant d’artistes dans l’étalage des cadavres, l’exposition des ruines, la photographie des mutilés, des blessés. Elle évite tout expressionnisme sanglant et reste dans un symbolisme de la sobriété. Elle recrée la guerre par l’image d’un bonheur possible. C’est ce parti pris qui fait la force de son travail : l’œil est d’abord désarmé… »

 

Pascal Bruckner