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Sara Badr Schmidt est une artiste visuelle d’origine suédoise et libanaise résidant à Paris. La diversité de son vécu se reflète dans son art, centré principalement sur la question de la coexistence des cultures et des complexités de l’identité territoriale. Cherchant à provoquer un dialogue, une émotion,  avec l’observateur, ses œuvres parlent de connexion, d’enrichissement dans la diversité, d’interaction, aussi bien dans leurs messages que dans leurs formes, mélangeant différents genres, matériaux et techniques.

Pour Sara Badr Schmidt, l’art s’inspire directement de la vie et du monde réel, les modifie et en est, à son tour, modifié. 

Ses compositions textiles, ses installations, ses peintures et son travail en général reflètent cette vision, traduite consciemment de manière poétique, afin d’amener intuitivement à la réflection personnelle de chacun.

« Prenez deux univers totalement étrangers l’un à l’autre, les contes d’Andersen et les guerres qui ravagent le Moyen Orient et cherchez leurs connections possibles. A priori il n’y en a aucune. Mais Sara Badr Schmidt est une artiste qui établit des connexions là ou le commun des mortels ne voit que des murs ou des frontières… Sara Badr Schmidt a fait ici un choix esthétique paradoxal : représenter la violence par la douceur, le rouge du sang par le bleu du ciel, la pluie des obus par le vol des oiseaux. Elle ne rivalise pas comme tant d’artistes dans l’étalage des cadavres, l’exposition des ruines, la photographie des mutilés, des blessés. Elle évite tout expressionnisme sanglant et reste dans un symbolisme de la sobriété. Elle recrée la guerre par l’image d’un bonheur possible. C’est ce parti pris qui fait la force de son travail : l’œil est d’abord désarmé… »

 

Pascal Bruckner