Totem of the present & the absent
Octobre 2025
Participer à We Design Beirut est pour moi bien plus qu’un engagement artistique : c’est un retour symbolique et intime vers une ville qui continue d’habiter ma mémoire. Le thème de cette édition, entre attachement et départ, mémoire et lieu, résonne profondément avec ma pratique. Mon travail explore les fils invisibles que nous tissons avec les lieux que nous quittons, sans jamais réellement les laisser derrière nous. Créer un totem pour Beyrouth, c’est prolonger les questions soulevées dans ma récente exposition We left home… but what is home :
Que signifie appartenir ?
Que portons-nous avec nous lorsque nous partons ?
Que réinventons-nous lorsque nous revenons ?
C’est, avant tout, un hommage à une ville façonnée par la rupture, le retour et le renouveau.
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Page Blanche – Totem
Cette installation se compose d’une œuvre textile centrale et de pièces satellites.
Mon travail explore les fils invisibles que nous tissons avec les lieux que nous quittons, sans jamais réellement les abandonner.
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Web Shelter, Page blanche
Tout reste à réécrire.
Des fils blancs se déploient comme une page vierge, que le temps n’a pas encore écrite ou que l’histoire a effacée. Cette œuvre appelle à la réinvention, sans nier le passé.
Des fils pourpres traversent le blanc, échos d’anciennes richesses et des teintures phéniciennes au murex.
Un fil rouge parcourt l’ensemble, évoquant la guerre, le sang versé et la douleur silencieuse d’une nation blessée.
Le bleu rappelle la Méditerranée : nourricière, ouverte, fluide, imprégnée de souvenirs de départs et de retours.
L’or scintille à la lumière, hommage au soleil éclatant et à l’idée persistante du Liban comme phare du Moyen-Orient.
C’est une œuvre en équilibre, entre oubli et souvenir, silence et transmission.
Fragile mais ancrée, elle porte à la fois la trace de ce qui fut et la promesse de ce qui sera.
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Portrait d’un oiseau
Silencieux et immobile, cet oiseau de bronze porte le souffle d’un peuple en migration.
Ailes repliées, regard tourné vers l’horizon, il incarne la tension entre le repos et le départ.
Symbole d’exil et de retour, de pesanteur et de légèreté, de rupture et de lien, il se dresse comme une ancre fragile, portant à la fois la mémoire de ce qui fut et la promesse du vol à venir.
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Le livre, Page Blanche
Archive vivante d’inspirations, un carnet fait main, à la croisée du journal intime et du laboratoire d’idées.
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The Nest
Une maison, ou plutôt, le sentiment d’un foyer, une structure composite dorée où deux éléments, tels le yin et le yang, se complètent et s’achèvent l’un l’autre.
À l’image d’instruments qui s’accordent pour créer une seule composition, les nombreux lieux qui nous habitent, avec les sensations qu’ils transportent, s’entrelacent pour former une mosaïque texturée où chacun peut reconnaître sa propre idée du foyer.
C’est une structure composite façonnée par toutes nos maisons intérieures, révélant une vision singulière et profondément personnelle de ce que signifie appartenir.
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Poème
Amnésie d’un vécu
Nostalgie d’un futur utopique
Terre pétrie de soleil
Pointillée de sang
Lavée par le sel de l’azur
Auréolée d’un passé pourpre
Foulée des pas incertains
D’un funambule somnambule
Entre les rives de l’inconnu
Avec pour seule couronne
Une fierté blessée
Des bleus à l’âme
Page blanche …